Quelle difficulté commune y a-t-il entre :
- Un club de football composé des meilleurs joueurs de la planète qui n’arrive pas à atteindre son objectif,
- Une industrie qui investit des millions sans arriver à tenir les délais de ses projets,
- Une entreprise qui recrute des talents sans réussir à prendre le lead sur le marché,
- Et un système industriel complexe qui peine à intégrer l’ensemble des sous-systèmes qui le composent ?
Les interfaces…
Tout le monde s’accorde sur le fait que la gestion des interfaces constitue une source de complexité importante : créer un langage commun, faire interagir des parties prenantes qui ont des objectifs différents, redéfinir les rôles et redevabilités de chacun…
Nous focalisons souvent sur les missions des parties prenantes mais nous oublions trop souvent de clarifier le rôle des interfaces qu’elles soient techniques, organisationnelles ou interpersonnelles.
Comment faire comprendre à des systèmes logiques, comme par exemple ceux d’une voiture, le moteur et la partie roulante, ce que souhaite l’humain qui la conduit ?
D’une part, pour conduire, nous possédons des connexions neuronales et un système nerveux qui réagit par rapport à un environnement changeant au travers du filtre « émotionnel » de l’humain.
De l’autre côté, nous utilisons des systèmes logiques, électroniques et mécaniques, qui réagissent, dans un cadre prédéfini (donc limité), à des tensions électromagnétiques, des algorithmes, des interactions et des frictions entre éléments physiques etc…
Sans une gestion correcte de l’interface entre l’homme et la machine, le risque d’accident est important car nous ne pouvons pas demander au conducteur lambda de comprendre l’enchaînement logique qui permet d’accélérer en tournant le volant.
Dans le monde des interactions humaines, il en est de même. Croire que l’humain fera toujours l’effort de comprendre le référentiel de l’autre pour performer est assez illusoire. Mais il faut garder à l’esprit qu’un processus ne remplacera jamais un bon manager. Il est nécessaire de clarifier les interfaces, de définir leurs rôles, leur mission, leurs activités, le cadre de performance à atteindre (les exigences) et la manière dont elles sont communiquées avec les parties prenantes dans leur référentiel.
Cela peut devenir délicat si la réflexion autour des interfaces n’est pas menée de manière pragmatique avec une volonté de simplification très importante – comme nous l’explique Maurice Pendola, Fondateur et Directeur technique d’AXONE, dans son analyse sur les Intérêts et enjeux des interfaces pour les systèmes complexes.
Qu’il s’agisse d’une équipe de football ou d’un organe de production industriel- les systèmes sont tous assez complexes par leur nature. En l’absence d’une bonne gestion des interfaces, au juste besoin, simple et bien formalisée, la performance reste donc difficile à atteindre.
Sans interfaces, il n’y a pas de système cohérent et performant.
Chez OOV, nous sommes des systémiers, nous abordons chaque mission avec un regard holistique, c’est à dire considérant l’interface comme l’un des agents privilégiés de performance.